Les corporations de l’industrie musicale et la créativité
Généralement, la créativité est associée à l’originalité et à l’innovation. Pour cette raison, elle n’est pas d’emblée reliée aux corporations de l’industrie musicale, du moins pas directement. Les corporations peuvent bénéficier de l’innovation dans le domaine musical et l’intégrer, mais rarement d’une manière directe: ils sont davantages dédiés à la production continuelle de nouvelles pièces de musique dont les structures sont familières à leurs audiences.
Dans ce contexte, les genres musicaux ne sont pas uniquement définis par une relation directe avec des critères musicaux, mais aussi en fonction de conventions et d’attentes qui conditionnent l’industrie musicale. De ce fait, l’industrie musicale a un impact sur les formes que peut prendre la créativité musicale, essayant de prédire quelles sortes de mouvements les audiences vont faire, à travers les différents canaux de distribution de musique (sociétés de streaming, radios en ligne, etc).
Les communications entre les musiciens et les exécutifs de l’industrie musicale
Dans les labels indépendants, les propriétaires communiquent avec les musiciens fort régulièrement, étant présents dans leurs couloirs. Dans les corporations, les managers ont moins souvent l’occasion de partager leurs questions au quotidien à la fois avec leur équipe de marketing ou de vente et les musiciens.
Ils doivent prendre des temps de qualité avec ceux-ci de manière à développer leur production. En effet, développer les artistes suppose de faire connaître leur musique auprès des organisateurs d’événements musicaux. Aussi leur agenda, ainsi que celui des musiciens, doit être bien organisé.
Concernant les revenus des artistes, les transactions peuvent être complexes entre les labels et les différents canaux de distribution de musique en ligne et hors ligne. Les managers et les comptables peuvent ressentir une certaine pression dans un système qui est assez vertical, suite à des questions en lien avec les délais de livraison et, parfois, les porte-folios artistiques. Les exécutifs doivent prendre en compte des critères objectifs, statistiques et faits, mais aussi d’autres qui, ceux-là, sont plus subjectifs, comme l’intuition ou la croyance dans le succès d’un musicien.
Qui achète quoi, quand, où et à quelle fréquence? D’où viennent les informations? Pourquoi est-ce que les auditeurs achètent ou pas? C’est parce qu’ils peuvent répondre à ces questions de manière précise que les exécutifs des grandes sociétés de l’industrie musicale créent aisément des collaborations avec des labels indépendants et des organisateurs d’événements musicaux.